Ale
ALTBIER
Ce style est originaire de Düsseldorf en Allemagne. Alt signifie vieux, vieux dans le sens où les brasseurs de la ville sont resté fidèles à leur tradition à une époque où de nombreuses brasseries cédaient à la mode des lagers suite aux progrès des techniques de réfrigération.
Une Altbier se fermente à la manière d’une Ale, pour observer ensuite une période de maturation à froid. Les flaveurs herbacées dominent un style dont l’ensemble offre une bouche plutôt sèche.
BIÈRE D'ABBAYE
BIÈRE DE GARDE
Ce style est originaire du nord de la France et il peut-être considéré plus ou moins comme l’équivalent de la Saison belge. Prévues pour être bues en été, ces bières de fermentation hautes étaient brassées en hiver pour observer ensuite une période de maturation à froid afin de laisser les arômes s’y développer.
BITTER
La Bitter est une bière d’origine anglaise de fermentation haute, elle se distingue des Ales classiques par un caractère plus houblonné bien qu’elles ne soient pas nécessairement d’une amertume excessive (bitter signifiant amer).
Faiblement alcoolisée (3 à 4%), les houblons utilisés lui donnent un caractère herbacé, elle est traditionnellement conditionnée en cask.
DOPPELBOCK
Littéralement « Double Bock », une Bock étant à la base une bière allemande plus forte que la moyenne.
Le style doppelbock tire son origine de la communauté monastique. Brassée par les moines de St François en Bavière, cette bière était consommée pendant le carême. En effet le fait qu’elle soit très calorifique en faisait un véritable pain liquide en période de jeûne. A l’instar de la Salvator de Paulaner, le suffixe « ator » lui est souvent attribué afin de souligner son coté plus alcoolisé.
DUNKEL
Ce style est originaire de la région munichoise, dunkel signifiant « sombre » / « foncé », c’est donc une bière généralement brune tirant parfois vert le rouge.
C’est une lager, à savoir une bière fermentant à basse température. En bouche elle présentera plutôt des arômes de malts grillés, fruités pour un ensemble plutôt sucré.
EISBOCK
A la base de ce style, c’est une Doppelbock. Mais la particularité est que pendant la maturation on expose le liquide à des températures négatives, l’eau gelant plus vite que l’alcool on retire ensuite la glace afin d’obtenir une bière plus forte et concentrée en alcool.
Le style originel respecte tout de même le Reinheitsgebot, un décret de 1516 plus connu sous le nom de « Décret de la pureté de la bière » qui précise un cahier des charges strict pour le brassage de la bière en Allemagne.
GUEUZE
Pour expliquer ce style il faut d’abord expliquer ce que sont les Lambics. Ce sont des bières de fermentations spontanées brassées dans le Pajottenland et la vallée de la Senne en Belgique. Les levures utilisées, sauvages à l’origine appartiennent à la famille des Brettanomyces. On différencie deux types de lambic, le « Jonge Lambik », un lambic jeune de 6 mois à un an et « l’Oude Lambik », un lambic vieilli jusqu’à 3 ans. L’assemblage de ces deux lambics donne la gueuze (ou geuze).
LAGER
Premièrement lager vient de lagern qui veut dire « stocker » en allemand. On doit ça à l’époque où les réfrigérateurs n’existaient pas, et par conséquent le bac à bières en bas de ceux-ci non plus.
Alors après une première phase de fermentation la bière était stockée dans des endroits frais comme par exemple des cavernes.
La levure utilisée ici se plaira mieux à des températures sous les 15° et travaille plutôt dans la partie basse de la cuve. C’est pourquoi on parle également de fermentation basse.
MÄRZEN
Avant l’avènement des techniques de réfrigération modernes, la saison de brassage se terminait fin mars en raison des fortes chaleurs à venir. Cela a donc donné naissance à la Märzen, une bière dont les derniers fûts étaient bus lors de l’Oktoberfest qui lui-même marquait le début de la nouvelle saison brassicole.
La célèbre fête de la bière munichoise prend naissance le 17 octobre 1802 lorsque le prince héritier Louis 1er de Bavière et la princesse Thérèse de Saxe-Hildburghausen organisent une grande fête pour célébrer leur mariage.
PILSENER
Ce style doit son nom à la ville de Plzeň en République Tchèque actuelle, là où Joseph Groll brassa la véritable Pilsner Urquell pour la première fois le 5 octobre 1842.
Les bières de la ville étaient réputées insipides et le brasseur d’origine bavaroise mis donc au point grâce aux nouvelles technologies de refroidissement une lager blonde composée de malt d’orge Pilsner et de houblons réputés nobles tels que la variété Saaz.
Le succès de cette bière se répercute jusqu’à aujourd’hui, les grandes marques usent et abusent de cette réputation pour brasser des bières dîtes « pils » souvent éloignées de la recette originale et à la qualité bancale.
PORTER
Ce style originaire de Londres doit son nom à sa popularité auprès des manutentionnaires travaillant sur les docks, les « porteurs ». C’est une bière noire dont les malts torréfiés apportent des arômes caractéristiques de cafés et de chocolat. Ce sont des Ales, bières de fermentations hautes.
Il est aujourd’hui difficile de différencier le Porter du Stout, bien que ce dernier soit à l’origine une version plus prononcée du premier. Alors que le style perdait en popularité au profit des Pales Ales, Arthur Guinness a grandement participé à sa prospérité grâce à la brasserie du même nom.
Contrairement aux apparences le Porter se laisse généralement facilement boire. Son cousin stout n’est pas originaire d’Irlande mais bien d’Angleterre lui aussi.
STEAM BEER
Connu également sous le nom de California Common, ce style américain devrait son nom à l’origine aux bières brassées sur la côte Ouest pendant la ruée vert l’or. Faute de moyens de réfrigération fiables, les brasseurs faisaient refroidir le moût encore chaud dans des bacs peu profonds sur les toits. Cela produisant de la vapeur (steam) donnant le nom à cette bière fermentée à la manière d’une Ale mais avec une souche de levures de type lager.
Bien que la recette moderne ne soit pas nécessairement fidèle à ce qu’elle était à l’époque, la brasserie Anchor Brewing Co. a sauvé le style de l’oubli grâce à sa Anchor Steam Beer.
TRAPPISTE ATP
Si l’on peut ranger tout et n’importe quoi sous le nom « bière d’abbaye », une bière labélisée ATP quant à elle répond à un cahier des charges stricte. Bien que cela ne se limite pas seulement à la bière, ATP signifie « Authentic Trappist Product ». C’est-à-dire que la bière doit-être brassée au sein d’une abbaye cistercienne trappiste, que les moines supervisent la production et que les
bénéfices ne servant pas à l’entretient du monastère doivent être reversés à des œuvres sociales.
Le profil de la bière sera propre à chaque abbaye mais il faut s’attendre généralement à un taux d’alcool plus élevé que la moyenne, et de riches saveurs pour une palette gustative très étendue.
WEIZEN
Weizen veut dire « froment » en allemand, c’est un style de bière blanche comportant une grande proportion de blé.
WITBIER
C’est blanche d’origine belge est la cousine de la Weizen bavaroise. C’est une bière fruitée, rafraîchissante et acidulée comportant une importante base de froment (blé tendre).
Elle se distingue de la Weizen pour l’ajout de graines de coriandre ainsi que des écorces d’agrumes, généralement de l’orange. C’est une bière de fermentation haute qui titrera rarement plus de 5° d’alcool.
AMIDON
C’est un sucre complexe que l’on trouve à l’état brut dans les céréales. Il n’est pas assimilable en l’état par les levures et c’est pendant le processus de brassage qu’il sera « cassé » pour pouvoir être consommé par celles-ci.
ANAÉROBIE
C’est le contraire de la respiration en aérobie soit le fait de respirer sans oxygène. Ici le terme est utilisé pour les levures et pour cela elles vont consommer les sucres présents dans le moût pour les transformer en alcool et en gaz carbonique.
AUTOLYSE
Quand les levures n’ont plus rien à consommer elles « s’autodétruise » puis tombent dans le font de la cuve pour former la lie.
BRASSIN
En industrie classique on parlerait ici d’un « lot » ou d’une « série ». Le brassin est le nom donné au volume produit lors du brassage d’une bière.
BRETTANOMYCES
C’est une famille de levures dîtes « sauvages » que l’on retrouvera le plus souvent dans les bières de fermentation spontanée comme par exemple les lambics belges.
BROUE-PUB
C’est un lieu dans lequel on peut se restaurer tout en consommant de la bière brassée sur place.
CAPACITÉ D'ATTÉNUATION
C’est la capacité d’une levure à assimiler les différents types de sucres, donnant ainsi une bière plus ou moins sucrée et plus ou moins alcoolisée.
CARBONATATION
C’est la quantité de gaz carbonique dissout dans la bière. Plus la carbonatation sera élevée plus une bière sera effervescente alors sers en toi comme excuse si t’es mauvais et que la mousse déborde lorsque tu remplis ton verre.
CASK
C’est un mode de conditionnement de la bière d’origine britannique. C’est une sorte de fût mais pour le service, à la différence de la « pression », la bière ne sera pas poussée à l’aide d’un gaz mais « tirée » à l’aide d’une pompe manuelle. Ce mode de service traditionnel est tout adapté pour certaines bières anglaises et a la particularité de donner très peu de mousse.
CRAFT
On parle ici du mouvement « Craft Beer », c’est-à-dire la révolution brassicole qui a pris naissance aux Etats-Unis durant les années 70 avec un regain d’intérêt des consommateurs pour les bières artisanales de qualité. Arrivé un peu plus tardivement en Europe, ce mouvement a vu l’émergence de centaines voir de milliers de micro-brasseries pour le plus grand bonheur de la diversité des goûts.
CRAFT
C’est un sucre complexe non-assimilable par les levures, celui-ci est issu de l’amidon. Plus une bière contiendra de dextrines, plus elle sera sucrée et « ronde », à l’inverse on parlera d’une bière « sèche ».
DRÊCHES
Ce sont des résidus de brassage que l’on retrouve après la filtration de la maische (voir déf. moût). Elles sont produites par les céréales utilisées durant le processus de brassage et certaines brasseries en font cadeau aux fermes car celles-ci peuvent facilement être consommées par les bovins.
DRY HOPPING
EBC
EMPÂTAGE
ENZYME
ESTER
FERMENTATION
IBU
FERMENTATION SPONTANÉE
FLAVEUR
IBU
FOURQUET
GRUYT
HOUBLON
IBU
IPA
LEVURE
LIE
LUPULINE
MALT
MALTOSE
C’est une forme de sucre simple dérivé le l’amidon contenu dans les céréales. Ce sucre est facilement assimilable par les levures et sera donc transformé en alcool et en gaz carbonique lors du processus de fermentation.
MOÛT
Après avoir concassé le malt et trempé celui-ci dans l’eau chaude pour en extraire le sucre, on obtient ce que l’on appelle la maische. Après avoir filtré la maische on obtient un jus sucré ne demandant qu’à être fermenté : le moût.
PASTEURISATION
Ce procédé vise à « figer » le goût de la bière plutôt que d’améliorer sa conservation (l’alcool et le houblon le font déjà très bien). Rapidement la bière est soumise à un coup de chaud puis refroidie. La contrepartie de ce goût fixe est que justement la bière est privée de son potentiel d’évolution dans le temps.
REFERMENTATION
Quand tu vois « sirop de glucose » dans les ingrédients d’une bière industrielle ça veut généralement dire « comme on est radin on a rajouté ça pour augmenter le taux d’alcool et économiser du malt » on retrouve généralement ça dans les pseudos bières d’abbayes. Mais il ne faut pas confondre cette abomination avec la mention « sucre » dans les ingrédients d’une bière artisanale car cela veut très souvent dire qu’elle a été « refermentée en bouteille ». Cette technique consiste à donner un petit coup de boost aux levures lors de l’embouteillage, ces dernières consommeront d’abord l’oxygène puis ce sucre ajouté en faible quantité sera transformé en gaz carbonique qui donnera l’effervescence à la bière tout en améliorant la conservation du produit (grâce au fait que l’oxygène ait été consommé).
RETRO-OLFACTION
Inspire, prends une gorgée de bière, avale cette gorgée puis expire par le nez. C’est technique toute simple te permet de ressentir d’autres flaveurs que tu n’aurais pas forcément identifié spontanément dans ta bière autrement.
SACCHAROMYCES
C’est le nom d’une grande famille de levures, les saccharomyces sont les principales levures utilisées en brassage.
SAISON
Ne pas confondre avec « bière de saison ». C’est à l’origine un style brassé durant l’hiver dans les fermes wallonnes en vue des travaux de forces pour les beaux jours à venir. C’est une bière de soif d’origine fermière plutôt acidulée et à destination des travailleurs. Elle n’a pas de couleur particulière, c’est une appellation générique pour une bière qui était brassée avec les ingrédients à disposition sur le moment.
SAVEUR
Les saveurs font uniquement référence à l’impression « tactile » en bouche, à savoir : sucré, salé, acide, amer et umami.
SEUIL DE SATURATION
C’est exactement le contraire du seuil de sensibilité. A un certain point un goût est tellement puissant que l’on ne fera pas la différence en « un peu plus ou un peu moins ».
SEUIL DE SENSIBILITÉ
Le seuil de saturation pour un goût donné sera différent d’une personne à une autre. C’est en quelque sorte le moment à partir duquel on peut dire « cette bière est sucrée, amer, acide… ».
SRM
SRM pour Standard Reference Method, c’est la mesure américaine pour la couleur d’une bière. Au même titre que l’EBC, plus cet indice sera élevé plus une bière sera foncée; Pour passer de SRM à EBC il faut multiplier par 0,508 tandis qu’il faudra multiplier les EBC par 1,97 pour passer en SRM. Une blonde sera de plus ou moins 15 SRM, environs 25 pour une rousse et de 50 à 70 en moyenne pour les porters et stouts.
TAPE TAKE OVER
Imagine un bar où chaque tireuse est une bière pression différente d’une même brasserie. Et bien un Tape Take Over c’est ça, un événement éphémère mettant en valeur la gamme d’une brasserie.
TEKU
Le verre Teku plus précisément. C’est le verre le mieux adapté pour déguster une bière : un pied afin de ne pas réchauffer trop vite le divin liquide puis une base large qui vient se resserrer sur le haut afin de concentrer les flaveurs. Le tout avec un verre peu épais afin de ne pas gêner la dégustation. Ses inventeurs sont Teo Musso et Lorenzo Dabove surnommé « Kuaska » : Teo -Kuaska = Teku.
ZYTHOLOGUE
Tu savais que zythos c’était la bière des grecs à l’époque où les parents de tes parents de tes parents de tes BREF tes ancêtres ne se connaissaient pas encore ? Et bien un (ou une) zythologue est en quelque sorte le sommelier et l’œnologue de la bière, un expert capable de reconnaitre les ingrédients et les défauts d’une bière à la dégustation. Il pourra te dire quoi manger avec quelle bière également et ça c’est bien pratique. Mais tu peux utiliser également bièrologue c’est plus simple à comprendre et ça veut dire la même chose.